Abus au sein du collectif 269 Libération Animale - Pour une lutte antispéciste qui n'exploite pas ses activistes – Dijoncter.info - Site d'infos en lutte sur Dijon


Nous, militant.e.s antispécistes, nous voulons témoigner des comportements abusifs au sein du collectif 269 LA, nous voulons que la banalisation de la maltraitance des activistes cesse, et que le milieu militant antispéciste apprenne à pren...



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Abus au sein du collectif 269 Libération Animale - Pour une lutte antispéciste qui n’exploite pas ses activistes Publié le 15/10/2024 | Mise à jour le 17/10/2024 Nous, militant.e.s antispécistes, nous voulons témoigner des comportements abusifs au sein du collectif 269 LA , nous voulons que la banalisation de la maltraitance des activistes cesse, et que le milieu militant antispéciste apprenne à prendre soin, il en est aussi de la survie du mouvement. Nous, militant.e.s antispécistes, nous voulons témoigner des comportements abusifs au sein du collectif 269 LA qui ont des conséquences fortes sur la santé mentale des activistes, sur leur capacité à être autonomes, et qui mènent à toujours plus de fichages à travers l’Europe de toujours plus d’activistes antispécistes à qui on vole le libre arbitre. Nous voulons que la banalisation de la maltraitance des activistes cesse, et que le milieu militant antispéciste apprenne à prendre soin, il en est aussi de la survie du mouvement. Aujourd’hui, nous décidons d’ouvrir la parole sur l’autoritarisme subi par les activistes du collectif 269 Libération Animale . Ce collectif français a été dirigé par un couple de 2016 à 2023, puis par une des deux leader.euse.s : définissant leur collectif comme « antispéciste, anarchiste et anticolonialiste » pratiquant des occupations d’abattoirs et des évasions de personnes non-humaines. La décision de parler publiquement a été longue et découle de la prise de conscience que les impacts néfastes de cette organisation perdurent, et que nous en subissons toujours les répercussions psychologiques. Autoritarisme et manipulation Les personnes voulant rejoindre ce collectif sont en grande majorité des militant.e.s de la « protection animale », iels viennent d’associations de sensibilisation au spécisme. Iels sont habitué.e.s aux actions légales et se sentent souvent impuissant.e.s dans ces modes d’actions face à l’immensité du spécisme et l’horreur que vivent les personnes non humaines. Souvent, ces militant.e.s ne connaissent ni la culture anti-répression ni anti-autoritaire. Beaucoup ne connaissent ni la violence policière ni quoi que ce soit autour des actions de désobéissance : nous n’avons donc pas de possibilité de comparer avec ce qui se fait dans les autres collectifs d’action directe. Ce sont des militant.e.s qui cherchent donc à être plus efficaces, à s’impliquer davantage dans la lutte antispéciste et à rejoindre un collectif radical. C’est principalement sur les réseaux sociaux que la séduction opère pour attirer ces militant.e.s avec une esthétique qui a toujours été judicieusement travaillée. Textes et discours lyriques, vidéos avec musique palpitante, illustrations avec dress code 100% en noir, sweat à capuche, cagoule, une apparence donc très « radicale, black bloc, action directe » qui n’est pas sans rappeler l’imaginaire « ALF » beaucoup fantasmé par le milieu. Alors que les blocages ne nécessitent pas d’être habillé.e en noir ni cagoulé.e étant donné que le principe est de rentrer dans un abattoir et de s’y attacher en attendant de se faire déloger par la police un.e par un.e . Tout ça a pour but de faire de la pub qui recrute : fascination, admiration, idéalisation sont les effets recherchés. La manipulation commence déjà avant même d’avoir rejoint le collectif avec cette séduction sous forme de promesse de révolte . (De plus, il y a peu de choix : en effet, peu de collectifs antispécistes pratiquant des actions directes s’affichent sur les réseaux sociaux.) Donc quand on réussit à rejoindre le collectif pour la prochaine action, on se sent impressionné.e et reconnaissant.e . Il n’y a pas d’ AG ni de réunion ni de rencontre ni d’organisation préalable. On arrive direct sur le canal de discussion où la future action est exposée : elle est déjà décidée et organisée . L’ambiance sécuritaire (car ce n’est qu’une ambiance vu les gros défauts de sécurité) impressionne et donne une sensation de risques, de grande importance et de solennité. On sent tout de suite qu’on doit se faire tout.e petit.e, à l’écoute et obéissant.e car on a le privilège qu’on nous fasse confiance pour intégrer ce groupe aussi « fermé » , « sélect » . Des consignes sont données puis nous devons dire « ok » pour certifier que nous allons les suivre précisément. Il n’y a aucune place pour répondre autre chose que « ok », nous n’avons pas la parole . Il est sous-entendu que cette organisation autoritaire est essentielle pour le bon déroulement de l’action et le fonctionnement du collectif de manière plus générale. Donc on se convainc que notre obéissance est indispensable pour la sécurité. Il n’y a pas que en amont d’une action que la parole ne nous est pas donnée puisqu’il n’y a jamais eu d’assemblée générale ni même de réunion ou de discussion collective en 7 ans . Donc pas de possibilité de choisir son propre rôle. Il arrive que des militant.e.s du collectif tentent de remettre en question des choses, d’apporter des critiques ou de vouloir que certaines choses changent (organisation, stratégie…) mais celleux-ci sont ignoré.e.s ou décrédibilis.é.s, et si ça ne suffit pas de nouvelles conversations sont créées sans elleux pour que le groupe ne sache pas ce qu’iels avaient à dire. Des messages les discréditant peuvent être publiés pour être sûr que personne n’ait envie d’être de leur côté. On comprend vite qu’il va falloir être dociles sinon on peut se faire exclure des prochaines actions. On a peur de perturber cette organisation « si bien huilée » avec nos propositions, et puis ce n’est jamais le bon moment. Quelconque initiative est empêchée. Seules les idées qui vont dans le sens de celles des chef.fe.s, qui ne font que renforcer leur autorité, sont valides. Finalement elles ne viennent pas vraiment de nous. Les discours de la cheffe à l’esthétique insurrectionnelle et fédératrice avec de belles tournures, métaphores et un fort appel aux émotions jouent un grand rôle et agissent comme un leurre qui nous éblouit et nous fait adhérer malgré l’autoritarisme. Ça créé toute une ambiance et un état d’esprit : on croit faire partie d’un collectif révolutionnaire, il y a un grand travail qui est fait avec les mots pour créer l’illusion . A certain.e.s d’entre nous est octroyée une place un peu plus haute dans la hiérarchie : on a un peu plus d’infos, un semblant de responsabilités nous sont données, l’impression d’avoir un peu de pouvoir, et donc de marche de manœuvre. Cette place proche des chef.fe.s se fait toujours par la manipulation émotionnelle . En réalité en tant que membres du « noyau », nous répondons juste à ce qu’attendent de nous les chef.fe.s qui nous donnent la sensation d’être utiles et plus que de simples « soldats ». Mais surtout d’être des ami.e.s, « des camarades complices » avec la mise en place d’une fausse intimité. Le lien créé est déséquilibré, la cheffe sélectionne les aspects qu’elle partage et donne en même temps l’illusion d’affection et de proximité (surnoms, compliments, montrer une certaine vulnérabilité...). Cette relation est entièrement contrôlée. Ainsi à cette place on devient dédié.e.s et exclusif.ve.s. On acquiesce aux demandes, quitte à prendre des risques judiciaires non conscientisés parce que c’est un honneur qu’on ait tout particulièrement besoin de nous. On est individualisé.e pour une fois ! On accède aussi au privilège d’être invité.e.s au sanctuaire pour rencontrer les personnes non-humaines (mettre des visages sur les personnes sauvées est très important en tant qu’activiste antispéciste, ça permet de nous donner de la force positive pour s’engager encore plus). Avec cette manipulation affective, nous sommes aussi plus enclins à donner plus de temps et de force de travail au sanctuaire. Lors de ce temps passé ensemble on nous fait se sentir spéciales.aux. La hiérarchie et le culte de la personnalité nous mettent dans une position d’admirateur.ice , donne la sensation de reconnaissance pour celleux qui sont sélectionné.e.s pour être « plus proches ». Toute cette image est mise en scène déjà sur les réseaux sociaux ou dans les médias avec des photos des leader.euse.s en personnages principaux du collectif : mégaphone face à la foule attentive (le contenu des réseaux sociaux est publié par la cheffe). Ce qui créé tout un fantasme autour de ces personnalités qui deviennent des célébrités dans le milieu. Et ce n’est pas juste la recherche d’influence que l’on dénonce mais comment elle est utilisée pour maintenir un respect inconditionnel de la part des membres du collectif et une emprise sur celleux du « noyau ». Pendant l’action, c’est toujours les mêmes personnes qui donnent aussi des ordres « tu t’assoies là » , « vous attachez maintenant », « on a besoin d’hommes pour telle chose » . Le « noyau » a aussi pour utilité de maintenir le reste des militant.e.s obéissant.e.s (la hiérarchie quoi). Les prises de parole médiatiques sont toujours faites par les chef.fe.s et sans concerter le collectif . On a donc aucun mot à dire sur ce qui sera dit, montré dans les médias ni sur le choix du média en question ni même sur la présence de ce média lors d’une action. C’est une occasion pour maintenir ce culte de la personnalité : ce sont elleux qui sont interviewé.e.s, le collectif c’est elleux. Lors d‘interview, ces deux chef.fe.s se sont par ailleurs approprié.e.s diverses actions directes dont 269 LA n’étaient pas l’auteur. Les militant.e.s de 269 Libération Animale n’ont donc pas la parole au sein de leur propre organisation, ni dans les médias. Les chef.fe.s leur interdisent aussi de témoigner sur les réseaux sociaux. Tout est mis en oeuvre de manière pernicieuse pour que l’on ose pas poser de questions, proposer des idées, prendre des initiatives. On ne veut pas non plus laisser penser qu’on saurait des choses que les chef.fe.s ne savent pas, on ne veut pas perturber cette hiérarchie. Qui suis-je pour donner un avis contradictoire ? Alors que ces gens ont l’expérience et le savoir que je n’ai pas. Personne n’a envie de se faire rembarrer par les chef.fe.s devant tout le monde. Le levier de la culpabilité est aussi mobilisé : les animaux meurent pendant qu’on dévie de leurs consignes. On pense avoir beaucoup à perdre en cas d’exclusion car les militant.e.s deviennent notre entourage et parfois les seules personnes qui peuvent nous comprendre car iels ont vu ce qu’on a vu. Une fois le pouvoir d’initiative confisqué, le manque d’autonomie des activistes dépendant.e.s, même pour des petites décisions ou questions, est utili...