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En juillet la bibliothèque prend des vacances mais les nouveautés continuent d'affluer. C'est l'été mais pas de relachement : de l'anarchisme, des critiques du communisme d'État et de la théorie d'ultra-gauche



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En juillet à la bibliothèque des Tanneries... Publié le 09/07/2024 | Mise à jour le 12/07/2024 Bibliothèque des Tanneries En juillet la bibliothèque prend des vacances mais les nouveautés continuent d’affluer. C’est l’été mais pas de relachement : de l’anarchisme, des critiques du communisme d’État et de la théorie d’ultra-gauche. Prochaines dates Prochaine permanence : mercredi 10 jullet de 16h à 20h. Ne la loupez pas ça sera probablement la seule avant fin août - début septembre. ANNUL É prochaine permanence fin août ou début septembre. Les nouveautés à la bibliothèque Documents et essais Dictionnaire de l’Anarchie Michel Ragon Albin Michel Se situant en dehors des partis et les récusant tous, l’anarchie se singularise par l’association tumultueuse de tendances parfois contradictoires. Michel Ragon, depuis longtemps témoin engagé de l’épopée libertaire dont il fut le grand romancier (La Mémoire des vaincus), rassemble ici pour la première fois les éléments d’un Dictionnaire de l’anarchie, véritable mise en récit de cette aventure méconnue mais capitale. Dictionnaire des principaux militants de l’anarchie et de ses théoriciens, tels Proudhon, Bakounine, Kropotkine, ce livre est aussi un dictionnaire de tous ceux qui se sont réclamés ou se réclament de la pensée libertaire, comme Breton et Camus, Céline et Dubuffet, Richard Wagner et Oscar Wilde... Dictionnaire des hommes, mais aussi des idées et de la pensée anarchiste dans le monde contemporain, de son influence, souvent méconnue, voire occultée. Histoire de l’anarchisme Jean Préposiet Tallandier L’anarchisme est-il un mouvement politique, une philosophie, un mode de vie, une vision du monde ? Doit-on ne le considérer que sous l’angle de la violence et de « l’action directe » ? Comment se situe-t-il, depuis deux siècles, dans l’histoire des luttes sociales, des mouvements révolutionnaires et par rapport aux idéologies dominantes ? A partir de l’analyse des philosophies et des courants de pensée qui sont à l’origine de l’esprit libertaire, Jean Préposiet nous donne le premier tableau historique complet des anarchismes en Occident. Il retrace tout d’abord le parcours politique et doctrinal des pères fondateurs Proudhon, Stirner, Bakounine ou Malatesta -, analyse le rôle tenu par les anarchistes pendant la Révolution russe ou la guerre d’Espagne, rappelle ce que furent les attentats anarchistes en France à la Belle-Epoque avant d’explorer les avatars et les marges de la galaxie libertaire : antimilitarisme et pacifisme, nihilisme et terrorisme, anarcho-syndicalisme et mythe de la grève générale, anarchisme de droite, anarcho-capitalisme, situationnisme, écologie, antimondialisme, etc., autant de propositions qui continuent de travailler nos sociétés et posent l’éternelle question de la liberté des hommes. La Confédération générale du travail suivi par Le Parti du Travail. Émile Pouget Éditions CNT - RP Émile Pouget - le fondateur du fameux hebdomadaire le Père Peinard - sera l’adjoint pendant quelques années du secrétaire général de la CGT , Victor Griffuelhes, et responsable de l’organe de presse du jeune syndicat révolutionnaire, la Voix du Peuple. Dans le premier texte - repris ici dans sa version de 1910, écrite deux ans après la tuerie de Villeneuve-Saint-Georges -, Émile Pouget procède à une sorte de radiographie de cette jeune confédération syndicale. Il y expose les structures sur lesquelles repose le fonctionnement du syndicat, les effectifs dont il dispose, les principes qui l’animent, et passe en revue les moyens auxquels recourent les syndicalistes de la CGT d’alors : grève, boycottage et pratique du label syndical, sabotage, lutte contre l’État. La section finale du texte de Pouget met l’accent sur les résultats dont la Confédération pouvait se targuer après un peu plus de dix ans d’existence. Dans le second texte, Pouget s’attache à dégager ce qui fait la spécificité - sa définition, sa nécessité, son but - du syndicalisme révolutionnaire, de ce qu’il nomme le « Parti du Travail ». Il y met en garde contre « la plus dangereuse des illusions », qui serait de « limiter l’action syndicale à l’obtention [des] améliorations parcellaires » Les anarchistes du Portugal João Freire Éditions CNT - RP Sur le sujet traité ici par le sociologue João Freire, il n’existait quasiment rien en France. Autant l’anarchosyndicalisme espagnol a été source d’inspiration pour les historiens, autant le syndicalisme révolutionnaire - et, plus généralement, le mouvement libertaire - de son voisin ibérique a été livré à l’oubli et ignoré de tous. Il était temps que cesse l’injustice qui a été faite à la mémoire des animateurs d’un mouvement qui exerça une forte influence au sein des classes dominées du pays - qui sait, par exemple, que l’orgne de la CGT portugaise, A Batalha , figura au troisième rang des quotidiens les plus lus du pays ? avant d’être réduit au silence par une dictature qui dura près d’un demi-siècle. C’est maintenant chose faite avec la parution de cet ouvrage qui, complétant très opportunément le volume publié par les éditions de la CNT - RP et les éditions Nautilus ( De l’Histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire ) , fait sortir de l’ombre où il était resté trop longtemps le riche mouvement libertaire du Portugal. De l’Histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire Actes du colloque international "Pour un Autre Futur" Collectif Éditions CNT - RP et Nautilus Dans le cadre de la semaine « Pour un autre futur », la CNT avait organisé un colloque international consacré à l’histoire des mouvements ouvriers libertaires, de la période qui va de la Première Internationale à la Révolution espagnole de 1936. Si, avec les exposés de Francisco Madrid et de Frank Mintz, l’anarchosyndicalisme d’Espagne occupe une place de choix dans ce volume, on y trouvera aussi de quoi découvrir - ou redécouvrir - d’autres mouvements représentatifs du syndicalisme révolutionnaire, depuis les IWW (Industrial Workers of the World) d’Amérique du Nord auxquels Larry Portis consacre un exposé chaleureux, l’ USI (Unione Sindacale Italiana), ou le mouvement anarchosyndicaliste japonais, à la connaissance duquel la grande érudition de Philippe Pelletier nous permet d’accéder, jusqu’à la CGT française d’après la Première Guerre mondiale, dont la crise est évoquée par un de ses meilleurs connaisseurs, l’historien et philosophe Daniel Colson. Eduardo Colombo, pour sa part, s’attache à l’histoire de la FORA (Federación Obrera de la Región Argentina), une organisation ouvrière de résistance fortement marquée par l’influence des anarchistes. La commune de Cronstadt Le crépuscule sanglant des Soviets Idda Mett Spartacus L’insurrection de Cronstadt, présentée à l’époque par le pouvoir bolchevik comme un complot fomenté de l’étranger par des forces contre-révolutionnaires pas vraiment identifiées, a ses racines dans le mécontentement des marins, y compris des marins communistes, vis-à-vis des méthodes du commandement politique de la flotte baltique. Mais elle trouve sa cause immédiate dans la répression militaire du mouvement de grève déclenché à la fin de février 1921 par les ouvriers de Petrograd pour protester contre les énormes difficultés de ravitaillement dont ils souffraient ; cette protestation s’était étendue dans certaines usines à la revendication de libertés politiques et à la contestation du monopole du Parti communiste. C’est en appui de cette protestation que, le 28 février, les marins de Cronstadt adoptent une série de 15 résolutions dont voici la première : « Étant donné que les soviets actuels n’expriment pas la volonté des ouvriers et des paysans, organiser immédiatement des réélections aux soviets au vote secret en ayant soin d’organiser une libre propagande électorale. » On est à la veille de l’ouverture du 10 e congrès du Parti communiste, les armées blanches ont été vaincues. Depuis près de trois ans, aucune organisation politique autre que le Parti communiste n’a droit de cité. Mais la famine menace, et Lénine va faire mettre en œuvre la Nouvelle politique économique ( NEP ), rétablissant une certaine liberté du commerce. Au même congrès, pour mettre fin à l’intérieur du parti lui-même aux contestations, dont celle de l’Opposition ouvrière, les fractions sont interdites. L’heure n’est donc pas à la négociation avec les marins revendicatifs de Cronstadt. L’écrasement sanglant de leur mouvement, dénoncé comme contre-révolutionnaire, aura lieu pendant le congrès lui-même. En écrivant ce livre en 1938, Ida Mett s’est donné pour but « de servir, par une analyse objective des évènements historiques, les intérêts vitaux du mouvement ouvrier… (d’) examiner ces thèses opposées à la lumière des faits et documents, ainsi que sous l’angle des évènements qui suivirent presque immédiatement l’écrasement de Cronstadt. » Témoins de la révolution Budapest 1956 Hongrie Alcyon, Association des Hongrois à l’étranger Le cinquantième anniversaire de l’insurrection hongroise de Budapest du 23 octobre 1956 est l’occasion de faire parler, sans doute pour l’une des dernières commémorations marquantes, des témoins de ces journées qui inaugurèrent « de manière fracassante la désagrégation du communisme international » comme l’écrivit Annie Kriegel. Le sentiment patriotique, la soif de liberté et d’indépendance enflamma en quelques heures tout un peuple, comme les fleurs s’ouvrent en quelques instants après la pluie au milieu du désert. Car c’est tout un peuple, uni, solidaire, pacifique, qui se soulève. Comme l’a écrit si justement E. Sujanszky : « aux yeux des insurgés hongrois, l’honnêteté, la sincérité, la qualité de coeur d’une personnalité comptaient beaucoup plus que sa couleur politique ou sa place dans la hiérarchie sociale. » Ce livre n’est pas une analyse politicienne des événements. La plupart de ces témoins n’avaient encore jamais raconté leurs souvenirs. Ils décrivent comment ils ont vécu ces journées, avec une irremplaçable dimension émotionnelle et humaine, les petits faits quotidiens et les grandes espérances, tels qu’ils les ont réellement vécus. Ces textes portent la marque de la vérité de la part de ceux qui ne pouvaient imaginer comment leur vie allait basculer en quelques jours C’est tout l’intérêt de ce livre qui retrace des destins si variés. Comme le souligne E. Lakits : « la seule mémoire digne d’être défendue est celle qui correspond à la vérité historique. Or, la vérité ou la réalité du passé, ce ne sont pas seulement les actions visibles...