La Chapelle-d'Angillon : soixante ans de propagande fasciste – Dijoncter.info - Site d'infos en lutte sur Dijon


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La Chapelle-d’Angillon : soixante ans de propagande fasciste Publié le 14/08/2024 | Mise à jour le 21/08/2024 C’est l’heure des grandes vacances. On se cherche des spectacles. S’il y a des endroits où aller pour s’amuser entre camarades de lutte, il y a aussi des endroits à boycotter fermement. En voici un à ne fréquenter sous aucun prétexte, que vous soyez Belge, Suisse, Parisien, Dijonnais, Brestois, ou autre : la Chapelle-d’Angillon. En effet, au nombre des plus belles histoires de l’Oncle Adolf, il convient aujourd’hui d’ajouter les Médiévales subventionnées de la Chapelle-d’Angillon sur lesquelles se sont penché les fées bienveillantes de Pétain, de la Waffen SS , de l’ OAS , de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, d’Ordre Nouveau, du PFN , et, naturellement, de l’inénarrable DRAC Centre-Val-de-Loire. 1. JEAN DOGNY OU : LES FAUX COMTES FONT LES BONS NAZIS Le "comte" d’Ogny, actuel propriétaire du château de la Chapelle-d’Angillon, n’est pas vraiment comte. D’ailleurs, pour l’état-civil, il s’appelle Dogny, et non d’Ogny, et n’appartient pas à la descendance du Rigoley d’Ogny dont le rôle de basse police sous Louis XVI consistait à ouvrir la correspondance des gens. Ce Rigoley passa d’ailleurs à la franc-maçonnerie révolutionnaire en quatrième vitesse en 1789 en intégrant la loge de Saint-Jean d’Écosse du Contrat Social. Quant au château de la Chapelle-d’Angillon, il s’est toujours appelé château de Béthune et ne doit la disparition de son nom qu’au caractère embarrassant de ce "Béthune" qui rappelle qu’il fut le château de famille de Sully, ministre de Henri IV et jamais d’aucun d’Ogny, encore moins d’un Dogny. Les Dogny sont originaires de Laon, et non du Berry. Ils n’ont fait l’acquisition du château de Béthune que dans le dernier quart du 20 e siècle, par mariage. L’histoire est simple. Dogny s’est marié avec la fille de Henri Coursier . Henri Coursier, né à Bourges en 1897, est un diplomate national-catholique qui fait carrière à la faveur du régime de Vichy où il se signale comme un fervent pétainiste. Il achète au début des années 1960 le château de Béthune à la chapelle d’Angillon. La raison, c’est qu’il s’est pris de passion depuis Vichy pour Sully/Béthune, le ministre de Henri IV . Cette acquisition est symbolique pour les fascistes. Sous Vichy, en effet, "L’enseignement agricole vient compléter la propagande en faveur du retour à la terre. L’étude du passé dans la perspective du village et de la région s’intègre désormais dans le programme culturel de l’Etat français. On célèbre Sully comme un soldat et un terrien qui a su regarder la réalité en face et favoriser le salut de la France." (Limore Yagil, L’Homme nouveau et la révolution nationale de Vichy , PUS , 1997). Or Henri Coursier restera toute sa vie un intégriste fanatique et un pétainiste convaincu, et il faut que les intégristes pétainistes ne jugent pas son apport négligeable de ce point de vue, puisque ses mémoires insipides ("Une Europe d’avant-guerre") ont été rééditées en 1998 par les éditions maurrassiennes et catholiques intégristes "Clovis", maison dirigée par la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (qui publie aussi Francis Bergeron, Alain Sanders , et tutti quanti que nous retrouverons plus loin). Coursier entretiendra également des relations amicales avec l’écrivain fasciste Maurice Bardèche , natif de Dun-sur-Auron et beau-frère de Robert Brasillach , qui publie le premier ouvrage négationniste, Nuremberg ou la terre promise, et Léon Gaultier , également natif de Bourges et Untersturmführer de la Waffen SS . De façon plus que révélatrice, les mémoires de Léon Gaultier, Siegfried et le Berrichon, seront publiées aux éditions Perrin par Xavier de Bartillat , mari de Nathalie de Bartillat, qui fera main basse sur le château et le village d’Apremont-sur-Allier, dans la troisième circonscription du Cher, pour développer un projet en tout point semblable à celui de Henri Coursier, Marie-Madeleine Martin et Dogny à la Chapelle-d’Angillon. Henri Coursier, donc, fait l’acquisition du château de Béthune dont il confie la restauration et l’opération de classement à une intégriste catholique, maurrassienne fanatique, et membre de l’Association pour Défendre la Mémoire du Maréchal Pétain . Spécialiste de la maison de Sully, elle s’appelle Marie-Madeleine Martin . C’est une intime de Xavier Vallat . Elle dédie ses livres à des personnages comme Pierre Virondeau , un fasciste notoire, secrétaire fédéral du PPF dans le département d’Alger et engagé dans les Waffen SS . De 1965 à 1976, Marie-Madeleine Martin, restaure le château seule, à la force du poignet, et arrive à le faire classer. Mais Coursier a marié sa fille Claude le 21 juin 1969 à Dogny et il est décédé cinq mois plus tard, le 26 octobre, à Genève, à l’âge de 72 ans. Il avait promis à Marie-Madeleine Martin de lui léguer le château de Béthune "en cas de malheur" afin qu’elle veille à sa conservation. Mais le nouveau marié, le Jean Dogny, ne l’entend pas de cette oreille. Il attend que Marie-Madeleine Martin ait obtenu le classement et une aide de l’Etat, puis, en 1975, la chasse du château pour s’installer à sa place. Martin, seule et âgée, se trouve alors une maison dans le village où elle finira ses jours. On se doute bien que rien n’est plus indifférent à nos yeux, sinon plus méprisable que l’affirmation d’une supériorité par le sang sur le reste de l’humanité. Rien de plus méprisable à la seule exception près des titres mensongers fabriqués par la bourgeoisie avide de domination pour affecter d’être d’une origine supérieure aux autres. Car, enfin, on peut s’appeler Mikhaïl Bakounine, descendre d’une auguste famille de l’ancienne noblesse russe originaire de Transylvanie et embrasser la cause du peuple. Mais il en va tout autrement de celui qui, s’élevant par l’exploitation capitaliste au-dessus des classes populaires, cherche à justifier sa domination néo-féodale en assortissant son nom de titres nobiliaires bidons et de bobards sur mesure pour accréditer ses prétentions. D’autre part, il est très utile de démystifier les nigauds quant à la fausse noblesse d’un imposteur qui usurpe le titre de comte et fait croire à tous qu’un château du Moyen Âge ayant jadis appartenu à la famille de Sully, château restauré entre 1964 et 1974 par Marie-Madeleine Martin et classé grâce à elle, serait un château de famille ! Cela vous range un homme et vous donne une bonne idée de son honnêteté : menteur un jour, menteur toujours. Mais au faux comte soi-disant "d’Ogny", les médias, petits et grands, servent la soupe. La soupe à l’Ogny. Dans le Berry Républicain , dans Le Point , on lui donne, de façon ahurissante, du "M. le comte" avec une servilité sans frein, comme si l’Ancien Régime était de retour. Enfin, non, pas tout à fait. Puisque "d’Ogny" est un faux noble, un Jacquouille devenu Jacquard, un "gueux" pour les vrais aristos face à qui il n’a jamais fait illusion. Dans les cahiers de référence du Gotha, le vrai, voici comment on parle du faux "comte" d’Ogny, fils d’un très obscur ingénieur de la Station de Biologie Agricole de la Compagnie Péchiney à Suresnes affecté à la rentabilité du paillage en polyéthylène des courges et des oignons (sic !) : Pierre Blanche, Dictionnaire et armorial des noms de famille de France , Editions Fayard, 1974, p. 173 : "D’Ogny, famille bourgeoise, dont un comte du pape au 19 e siècle" Ca, c’est pour la version édulcorée. Maintenant la version brute de décoffrage telle qu’elle circule parmi ces grands messieurs à talons rouges : Philippe du Puy de Clinchamps (Charondas), À quel titre ?, Cahiers nobles , Patrice du Puy Éditeur, volume 37, page 7, Paris, 1970 : " OGNY ( Comte d’) : Faux noble. Bas peuple au XVII e siècle. "Comte" pontifical." Et Charondas d’ironiser : "Ogny soit qui mal y croit ; et moins encore : Ognez le vilain ; on le prendrait, alors, pour une cocotte ou cycliste." Comment s’obtenait un titre de "comte du pape" au XIX e siècle ? Nous le savons par l’auteur anticlérical Jean de Bonnefon ( La Ménagerie du Vatican , 1906) : en adressant une demande au pape par un évêque complaisant, demande accompagnée du tarif public, et surtout du tarif secret : 20.000 francs pour le titre de comte. C’est dans ces conditions qu’André-Charles Dogny, "marchand d’art", fils d’un médecin généraliste à Laon, devint "comte" en 1880, transformant son nom (Dogny) en "d’Ogny". Les d’Ogny n’appartiennent pas plus à noblesse française qu’ils n’ont de racines en Berry. On comprend pourquoi, malgré sa prétention illimitée à se présenter comme un "noble" (sic) vivant dans son château de famille (re-sic), Jeannot veille soigneusement à effacer de Généanet tout arbre généalogique compromettant ses affabulations de mythomane. Si Jean Dogny se rattache au Berry, c’est par ses beaux-parents et par ses grands-parents maternels, les de Laître, des gros exploitants agricoles qui ont organisé son mariage en 1969 avec la fille de Henri Coursier, diplomate du régime de Vichy et pétainiste fanatique et servile, dans leur maison de maîtres, à Saint-Eloy-de-Gy, dans le Cher. Les de Laître, paysans fortunés, se sont parés du titre de "barons" avant de se voir salement refoulés avec 39 autres comme "faux nobles" par l’Association de la Noblesse Française en 1968. On se doute bien qu’avec une telle prétention à jouer les seigneurs féodaux, si les Dogny avaient été possesseurs du château de Béthune en 1969, c’est là qu’ils auraient organisé le mariage et non dans une maison de maîtres sans passé à Saint-Eloy-de-Gy ! Autant en emportent les impostures et autres affabulations mégalomaniaques ridicules. Alors, comment les Dogny sont-ils parvenus à faire avaler à tous l’énorme couleuvre qu’ils étaient les seigneurs héréditaires du château de la Chapelle-d’Angillon, anciennement et traditionnellement appelé le Château de Béthune, nom que Jean Dogny s’est empressé d’effacer après avoir commencé par l’employer bon gré, mal gré. En effet, Béthune rappelait trop que ce château était en fait un château ayant appartenu à la famille de Maximilien de Béthune, duc de Sully, maréchal de France et conseiler de Henri IV . Comment cette supercherie, cette énorme imposture a-t-elle pris forme au point que l’ensemble des journalistes de gauche critiques de la prise du contrôle du Berry par le Front National de Jean-Pierre Stirbois y ajoutait foi ? La réponse est simple, et d’ailleurs elle est publique : grâce à l’intoxication orchestrée par le journal Le Point , qui, depuis 1997, appart...